Des réunions virtuelles pour des partenariats concrets
Depuis Alger, Mourad Adjal, PDG de Sonelgaz, orchestre cette offensive. En coordination avec l’ambassadeur d’Algérie au Sénégal, Ridha Nebais, il a lancé une série de discussions par visioconférence avec quatre pays clés : le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Gambie et le Cap-Vert. Objectif ? « Allumer des collaborations qui éclairent l’avenir », résume un cadre du groupe. Des projets concrets sont déjà sur la table, comme le renforcement des réseaux électriques ou la construction de centrales solaires, une spécialité algérienne rodée dans le désert.
Le Niger, laboratoire du succès
Cette ambition s’appuie sur une première victoire : au Niger, une centrale de 40 mégawatts, financée par l’Algérie, sortira de terre d’ici juin. Un modèle que Sonelgaz entend reproduire ailleurs. « Quand vous apportez lumière et énergie, les portes s’ouvrent », confie un ingénieur du groupe. Et les résultats suivent : outre le Niger, l’Algérie exporte déjà son électricité vers la Tunisie et vend des turbines au Moyen-Orient, transformant le Sahara en une mine d’or énergétique.
Stratégie 2035 : l’Algérie, centrale électrique du continent
D’ici 2035, Sonelgaz veut multiplier par cinq ses revenus en devises grâce à l’international. Deux mégaprojets symbolisent cette trajectoire : un câble sous-marin reliant l’Algérie à l’Italie, et une ligne à haute tension vers la Libye, pays en pleine reconstruction. « Nous ne sommes plus des spectateurs. Nous construisons les autoroutes de l’énergie de demain », insiste Khellil Hedna, porte-parole de Sonelgaz.
Un pont entre Alger et Dakar
L’ambassadeur Ridha Nebais voit dans cette expansion une « main tendue entre l’Algérie et l’Afrique ». Prochaine étape ? Une visite officielle au Sénégal, où une délégation d’entreprises algériennes accompagnera Mourad Adjal. Le message est clair : l’Algérie ne veut plus seulement exporter du gaz, mais aussi son savoir-faire, ses technologies, et une vision commune. Une manière de rappeler que, de Tamanrasset à Dakar, l’énergie a le pouvoir de rapprocher les peuples.
« Le courant passe », sourit un cadre de Sonelgaz. Et il pourrait bien illuminer tout un continent.